lundi 30 décembre 2013

33/52

A portrait of my children, once a week, every week, in 2013

Lola: Les yeux noirs
Alma: Lecture matinale

Les derniers portraits de 2013, mais pas du 52 Project. J'ai décidé de poursuivre sur une année complète parce que 33/52 ça laisserait une impression de trop peu.

samedi 28 décembre 2013

Emergency Exit

“I like nonsense, it wakes up the brain cells. Fantasy is a necessary ingredient in living.”
Dr. Seuss
Juste au cas où certaines mères se sentiraient terriblement mal de ne pas chanter Joy To The World en torchant le moutard ou en cuisinant le traditionnel purée-steak haché en cette période de congés scolaires, j'écris ces quelques mots. Car bien que mon coeur fonde en contemplant ces deux merveilles de beauté et de vivacité que sont mes filles, ces moments Lila Pause sont entrecoupés de périodes de profond ras-le-cul où j'envisage très sérieusement de fuguer. J'aimerais que ce soit pour aller boire des mojitos bien tassés ou un blanc bien sec en grillant clope sur clope. Même pas. Il s'agit d'une fuite gratuite.

Parce que parfois j'ai envie d'avoir la paix. Ni cris, ni pleurs, ni réclamations, ni câlins, ni "bras", ni questions, ni miaulements - ça aussi. Parce qu'il m'arrive d'avoir envie de chier toute seule, la porte fermée.

Demain est un autre jour.

lundi 23 décembre 2013

32/52


A portrait of my children, once a week, every week, in 2013

Lola: elle réclame / Cowgirl en pyjama
Alma: elle griffonne / Miss mandarine

Extra spécial Noël, monochromes prises par le papa

vendredi 20 décembre 2013

Round Up #2 - chronique de mère

Petit tour d'horizon, plantée sur ma chaise, les yeux perdus dans le net. Mince, ça parle maternité, enfant et jouet. Plutôt de saison du côté de chez moi. J'oblige personne.

A year of parenting de Grant Snider est un clin d'oeil à mon sens plutôt juste en quelques cases sur ce que devenir parents change dans nos vies.

Echolalia  de Timothy Archibald est un remarquable projet documentaire, plutôt unique, entre un père et son fils autiste. Ce travail semble avoir été l'occasion pour ce père de construire des ponts entre lui et Eli, entrer dans son esprit et découvrir ce qui le fait vibrer. Ce travail n'est pas le simple shooting par le père de son fils mais une collaboration entre eux sur de brefs moments, programmés. L'un et l'autre on pu échanger  - à leur manière - autour de cette prise d'images d'Eli et des objets avec lesquels il entretient une relation fétichiste.

Toy stories  de Gabriele Galimberti est une chronique imagée des enfants et de leurs jouets à travers le monde. Une façon de prendre conscience de l'universalité du jouet, quel que soit la pauvreté ou la richesse, au travers du sens qu'il a pour l'enfant (la possession, la protection, le lien au parent, ...). Certains de ses autres projets photos valent le coup d'oeil.

Amazing parents ou comment des parents créatifs font rêver leurs enfants et marrer les plus grands.

Emily on Scary Mommy c'est un chouette billet sur le regard que les mères se portent entre elles, des plus rôdées sur les plus jeunes bien sûr (de qui se moque-t-on?). Mais Scarry Mommy c'était d'abord les chroniques personnelles d'une mère au foyer dont le blog est devenu avec le temps celui d'une communauté de parents unis autour d'une idée principale: la parentalité n'a pas besoin d'être parfaite! Aujourd'hui le site web permet aux mères de déposer des confessions de manière anonyme (The Confessional) sans que jugement il y ait (alleluia!). C'est bien sûr aussi un lieu d'échanges entre elles sur des sujets variés (les bébés agités, les plus grands regrets pré-maternité, les belles-mères insupportables et le reste) et le blog original, écrit par Jill (et d'autres auteurs) existe toujours.

Bump du blog The Food of Love est un coup de coeur. En fait ce blog entier est un coup de coeur mais je l'ai découvert avec cette histoire imagée de la naissance (preview à la sortie de son livre). Les sujets abordés me parlent et j'aime plutôt cette vision ouverte des questions touchant à la maternité.  

Clic!

mercredi 18 décembre 2013

31/52

A portrait of my children, once a week, every week, in 2013
Lola: son beau sapin
Alma: tranquille

mardi 10 décembre 2013

Madiba

Quand j'étais petite, j'ai hérité d'un tee-shirt. Il était déjà usé pour l'époque (on devait être début ou mi-80'), avec le contour de l'Afrique, colorée de jaune et vert avec des barreaux. Il y avait la tête d'un type un peu gros en travers et il était écrit "Free Mandela". J'ai porté ce tee-shirt de nombreuses années. Je me suis attirée de nombreux sourires en le portant. J'ai toujours adoré ce tee-shirt. Puis j'ai grandi, j'ai appris et je l'ai aimé encore plus. Le tee-shirt et l'homme.

Je me sens très affectée par son décès. J'ai cherché des mots pour partager ce sentiment mais ils m'échappent. C'est un peu confus. Et puis ce matin, en écoutant La Première j'ai su. En fait c'est Thomas Gunzig qui l'a su. Parce qu'à vouloir dire de belles choses c'est vrai qu'on s'emmêle les pinceaux et on fini par dire des conneries. Au plus simple, au plus efficace, car trop d'hommage tue l'hommage... (il ne faut pas avoir peur de cliquer, le lien ne mène pas à Robben Island).

Et pour ceux qui trouveront que cela manque de poésie, il restera toujours la lecture d'Invictus.

"Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade.
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul".

William Ernest Henley







30/52

A portrait of my children, once a week, every week, in 2013

Lola: "Saint Nicolas va m'apporter"... une robe de princesse pour me déguiser (et la tresse à Raiponce).
Alma: "Saint Nicolas va m'apporter"... une coccinelle pour bien rouler.

mardi 3 décembre 2013

pause café

 Un lundi matin. Je sors d'un entretien et je passe ma tête dans le bureau de ma collègue et amie. Elle sort juste de réunion. Ça va? Bof, je lui touche un mot de mon week-end où je pense avoir atteint la première marche du podium des mères de merde. Je lui raconte mon échauffourée dominicale avec ma smala. Bref. Et toi? Elle a sa petite mine. Bof. Dimanche c'était manifestement pas un jour terrible pour elle non plus. Elle me parle d'une cuillère qui a traversé la pièce et de sa colère à la hauteur de son découragement. Je lui raconte l'histoire d'un cartable rose qui un matin a traversé le salon. On descend à la machine à café. Un numéro 9 et un numéro dix. On sort prendre l'air. Elle est triste et pas tout à fait convaincue. Je crois pas qu'elle ait envie de partager le podium avec moi. On parle de réparation et d'être mère. Un peu des pères aussi. Une collègue nous rejoins. Vous parlez de quoi? Oh tu sais, les cuillères, les cartables, tout ça quoi. Ah oui, je vois. Chez moi ce sont les devoirs qui ont traversés la pièce. Et puis j'ai senti que je débordais et que c'était pas encore assez alors j'ai jeté ça et puis ça. Puis je l'ai balancée sur le palier. L'autre jour quand je suis passée chez son père il a vu ma tête et m'a proposé de la garder pour la nuit. Bonne idée. On rit un peu. On se lève. Deux collègues reviennent d'avoir été prendre une soupe (enfin je crois). Tiens vous parlez de quoi les filles? Ah ben justement... Je regarde l'une des deux et je lui demande si par hasard ça lui serait pas déjà arrivé de déborder un peu avec ses gosses (en fait je connais la réponse). Elle rit et répond "p***** ma fille l'autre jour mais je l'aurais encastrée mais c'est pas possible! Tu sais ce qu'elle m'a fait...". L'autre se marre "à fond!". Je n'ai pas entendu toute la suite parce qu'une joyeuse cacophonie régnait, "et mon fils alors... (...) et j'étais accroché à la baignoire de toutes mes forces... (...) et je lui ai dit...". On les entendaient encore rire quand on est sorties de l'ascenseur.

Hier, je crois, elle m'a dit que finalement j'avais raison. Ça n'excuse rien de ne pas être la seule à - parfois - être nulle avec ses gosses. Mais ça fait du bien de ne pas se sentir la seule. 

Ce matin, dans mon bureau, une jeune mère de 19 ans pleure. Elle veut confier son bébé à sa mère. Elle n'en peut plus, "c'est trop difficile, c'est trop de responsabilités vous savez, je n'y arrive pas et personne ne me comprend...". 
En fait, si.

Il n'y a pas de morale à cette histoire. 

lundi 2 décembre 2013

29/52

 A portrait of my children, once a week, every week, in 2013

Lola: elle aime le bain
Alma: elle aime le canapé