mardi 15 août 2017

Summer vibes #2 La cabane du pêcheur

En été il y a deux semaines sacrées. Celles où nous partons à quatre. Quoi qu'il arrive. C'est à la fois intense et intime. Avec parfois des tempêtes puis des 'grand beau fixe'. Mais quoi qu'il arrive, à quatre.

Va savoir pourquoi, c'est dans cet endroit entre terre et mer. Dont les filles parlent avec envie et nous avec nostalgie.

...là-bas tu vis presque nue, les pieds dans le sable. Dans ta valise, des livres. Là-bas il n'y a pas une voiture à l'horizon et pour trouver le bonheur il faut marcher dans les rochers, quitte à tomber et te faire vachement mal, à l'égo surtout. 

...là-bas tu regardes tes enfants qui courent le long de la petite baie, en sautant dans les vaguelettes. Elles scrutent le fond de l'eau à la recherche de bernard-l’ermite et leur construisent des maisons. Elles plongent sans peur pendant des heures ou n'y mettent qu'un orteil, parce qu'elles ne sont pas pareilles. Elles attrapent des poissons aussi jolis qu'étranges et caressent des poulpes. Elles font avec leur père des châteaux de sable si beaux que les touristes les prennent en photo.

...là-bas tes enfants croisent d'autres enfants et ils deviennent amis le temps d'un été. Les adultes bienveillants les regardent en souriant. Parce que ton cœur te dit tout bas que c'est ce que tu as toujours voulu pour elles. Leur donner le goût du bonheur, de l'insouciance et du temps élastique. Leur donner des souvenirs à chérir. 

...là-bas tes enfants te réclament le coucher du soleil, les yeux perdus dans l'écume des vagues et les rêves de marins débutants. Elles courent - "encore un peu maman" - sur la plage dans la lumière qui décline et elles rient du chien qui plonge pour attraper les balles de sable.

...là-bas tu savoures l'apéro sur la terrasse, le corps heureusement fatigué, la peau fraîche qui embaume les huiles essentielles ou l'après-solaire. Les cheveux gardent, en dépit des rinçages, le sel de la mer. Tu regardes ton mec, sa peau bronzée, le cheveux blanchi, les yeux qui rient. Il te regarde aussi. Il est amoureux de l'endroit. Tu es amoureuse de lui.

...là-bas tu croques les fruits frais dont le jus te coule sur le menton et te colle aux doigts. Dans ton assiette les restes grillés d'une pêche miraculeuse et chaque repas devient une aventure culinaire quand ton apprenti capitaine te raconte son voyage sur la grande eau.

...là-bas tu rencontres des gens formidables, ou ordinaires qui sait, mais avec qui tu partages l'amour de cette terre accrochée à la mer, qui ressemble terriblement à une île sans l'être. Tu parles longtemps, à la lumière des étoiles et des bougies, de ce que c'est d'être un rêveur devenu adulte et de porter les rêves de nos enfants.

...là-bas tu fais l'amour tard dans la nuit, avec la fenêtre ouverte qui laisse entrer la brise marine et les restes de fumée d'un barbecue, dans des draps aussi ensablés qu'une plage. Tu dors peu, souvent réveillée par les cris des goélands et des plongeurs qui partent tôt. Ce n'est pas grave, il y aura la sieste dans la chaleur cuisante de l'après-midi, avec la berceuse du chant des cigales et du clapotis des vagues. 

...là-bas tu oublies doucement tout ce qui te bouscule, te fait peur, t'encombre. Un vide bienvenu que tu ne cherches pas à combler. Un peu de silence et de paix. Tu peux perdre ton regard pendant des heures entre les rochers et l'eau, à contempler les jeux de lumière et le ballet des oiseaux.

...là-bas ça ressemble un peu à un film d'auteur avec des gens comme des caricatures et des émotions crues, avec un soleil qui brûle la peau, avec une cigarette qui grésille et rougit dans la nuit et des gouttes qui perlent sur les bouteilles fraîches. Là-bas c'est la magie de l'éphémère et le désir de l'absolu. 

Bien sûr il y a des disputes, des piqûres de moustiques, de méduses et d'anémones. Il y a des chutes et des larmes à consoler. Des biscuits tombés dans le sable et des enfants qui doivent faire pipi. Il y a des envies de sauter du kayak et partir loin à la nage sans jeter un regard en arrière. Il y a des déjeuners ronchons et du café dégueulasse. Quelques persiflages entre les dents aussi. Juste assez pour faire partie de cette poésie et pas assez pour la tuer.

Il n'y a pas de fin à cette histoire. Le prochain départ est déjà inscrit au calendrier. Je l'espère fait de vent, de gros pulls, de feu de bois et du doux soleil d'hiver.

dimanche 13 août 2017

Summer vibes #1 "qui perd gagne"

Donc les enfants sont revenues de leurs vacances et les nôtres ont pris fin.

En bref,

* mes filles ne m'ont pas manqué une seconde (c'est un gros mensonge)
Mais...
* dans 1/2 heure ce ne sera plus un mensonge.
* on n'a plus 20 ans et j'en ai pris 10 dans la gueule à vouloir l'oublier.
Mais...
* j'ai pleinement savouré de retrouver des souvenirs enfouis
Parce que...
* il y a des choses qui deviennent meilleures avec le temps
Et que...
* lâcher prise c'est chouette
Sauf que...
* avoir un matelas pour amortir la chute c'est mieux
* autre chose que de l'alcool dans le frigo peut s'avérer utile
* dormir est un bien nécessaire à ne pas négliger
Et si...
* choisir la voie du milieu c'est une philosophie, encore faut-il ne pas se prendre les murs (voir point suivant)
* l'alcool c'est mal
Du coup...
* parfois sur le fil du rasoir on dit des trucs qu'il ne faudrait pas
Mais aussi...
* parfois sur le fil du rasoir on se dit des trucs vraiment chouettes
* parfois on fait des trucs vraiment marrants
Et alors ton mec te dit...
* lundi c'est régime sec (sec comme le rhum, j'y crois)

Re-bref...
* j'avais des drafts pour 3 articles, je n'ai pondu qu'une liste (oufti, avec peine en plus)
Mais parfois...
* j'emmerde mes projets à la con et mes bonnes résolutions.